Primos Populi, bonjour à toi! Bienvenue à cette première chronique de « On a toujours fait comme ça ». Aujourd’hui le sujet ce sera tel que promis : le syndrome de l’imposteur. Donc commençons par le définir.
Le syndrome de l’imposteur, souvent aussi appelé le syndrome de l’autodidacte. C’est une tendance maladive à rejeter toute propriété d’accomplissement personnel. Donc c’est souvent vécu par des gens qui vont simplement rejeter le mérite de tout est accomplissement qu’ils auront fait, que ce soit personnel ou professionnel.
Je vous donne un exemple : quelqu’un qui dans sa vie personnelle est absolument convaincu qu’il ne mérite pas son emploi, qu’il ne sait absolument pas ce qu’il fait est, que, éventuellement, quelqu’un va découvrir qu’il est… que c’est une espèce de grosse fraude, une machination qui va être exposée au grand jour et il va perdre son emploi. Ça c’est le cas un peu extrême et on utilise souvent l’expression syndrome de
l’imposteur pour des gens qui font face à certaines situations où ils ne se sentent simplement pas prêts à pouvoir continuer ou à faire ce qu’ils
doivent faire.
Un bon exemple de syndrome de l’imposteur : moi-même. J’ai commencé à écrire bien avant de créer PrimosPopuli.com, c’était sur LinkediIn, des articles LinkedIn. Je m’étais dit au début : je suis qui pour écrire? J’étais simple Scrum Master, je n’avais absolument pas d’expertise plus
poussée que le voisin, mais je me disais : j’ai des frustrations, faut que j’écrive et j’ai écrit ça a marché.
J’ai été assez chanceux, ça a marché très vite, et plus j’avançais plus je touchais des… des sujets qui étaient hors de mon… ma zone de confort, pas exactement dans mon expertise et je me disais : mais qui va lire ça? Tout le monde va dire que je suis… « Tu connais rien là, dedans! Tu parles des RH, Olivier, mais t’es pas un expert RH! Tu parles derecrutement, t’es pas recruteur! Qu’est ce que tu connais là dedans? »
Donc j’ai longtemps hésité avant d’écrire et finalement, tout a débloqué lorsque j’ai fait ma première conférence. C’était au Agile Tour de Sherbrooke et mon patron de l’époque et moi avons décidé d’aller parler en avant d’une salle d’environ 50 ou 60 personnes, et le moyen qu’on a trouvé, c’était simplement de faire : Est-ce qu’il y a des sujets sur lesquels les gens ne pourraient pas nous nous reprocher de ne pas être des experts? Y a-t-il des sujets qui sont propres à nous? Notre expérience personnelle. Personne ne pourra dire « Olivier, tu n’as pas vécu cette expérience personnelle! »
Donc, on a simplement raconté ce qu’on vivait nous, et comment nous on faisait les choses. Personne ne pouvait nous contredire, personne ne pouvait dire « Ah mais non, vous n’avez pas vécu ça comme ça! » Bien sûr, nous l’avons vécu, on est les seuls à l’avoir vécu. Donc j’ai commencé à déduire un petit peu qu’il y avait rien de mieux que d’utiliser son expérience personnelle pour faire de nouvelles expériences.
Ce qui est important aussi avec le syndrome de l’imposteur c’est d’être à l’aise de se sortir de sa zone de confort. Le seul moyen d’agrandir sa zone de confort c’est d’en sortir. On peut commencer par des petites expériences contrôler très très très simples, simplement pour voir : Qu’est ce que ça donne? Est-ce que je dois continuer? Est-ce que j’arrête?
Ce qui est très intéressant aussi c’est de commencer avec des sujets qu’on connaît un petit peu, mais qu’on pousse un peu plus loin que notre zone de confort. Par exemple lorsque j’ai décidé d’écrire, ben j’ai sorti de mes sujets habituels pour commencer à parler de culture de valeurs de recrutement, d’antifragilité , et un paquet d’autres choses. Ce qui est intéressant avec tout ça c’est qu’on finit par se rendre compte, éventuellement, on a été beaucoup plus loin qu’on croyait.
Je vais vous donner un exemple très concret de syndrome de l’imposteur. J’ai des gens dans mon réseau à qui jeparle régulièrement sur LinkedIn et ça m’arrive assez souvent de leur dire « mais c’est une excellente discussion! Voudrais-tu écrire sur ce sujet-là? » Et je ressens immédiatement la montée de boucliers, les gens deviennent nerveux, y’en a même qui m’ont dit « Olivier, j’ai pas dormi le soir où tu m’a
demandé ça! Qui suis-je pour aller parler sur un blog aussi important que le tien? » Alors que le miens, je trouve tout à fait… c’est moi, c’est ce que j’écris, donc pour moi c’est un peu étrange et je fais comme « ahhh y sont jeunes, y sont drôles, y sont cutes », et pourtant c’est exactement ce que je vivais voilà même pas un an.
Donc, à une certaine personne j’ai dit très exactement ça : c’est très simple pour, vaincre ton syndrome de l’imposteur tu n’as qu’à devenir une sommité mondiale sur un sujet. En ce moment tu es la sommité mondiale sur ce sujet, par rapport à comment tu te sens par rapport à ce sujet-là, par rapport à comment tu voudrais qu’ils se développe, ce sujet-là, comment est-ce qu’il t’affecte, et qu’est ce que tu as…. de quoi tu rêves, de quoi tu as envie pour ce sujet-là. Personne ne peut te les enlever, c’est à toi, écrit-les. C’est toujours pas arrivé, mais c’est pas grave! Je commence à dire ce discours a à peu près tous les gens avec qui je parle et à qui j’offre de contribuer à Primos Populi et même… et même carrément sur des activités de tous les jours.
C’est comme ça qu’on développe une certaine confiance mais c’est aussi comme ça qu’on se rend compte que c’est pas si important ce que les autres pensent. Donc j’ai moi-même fait ça, j’ai écrit, je me disais les gens vont clairement dire « Olivier tu n’es pas un expert en la matière! » et non personne m’a dit ça tout le monde faisait « Ouais! C’est exactement ça! » Alors j’ai simplement continué. Mais je me suis rendu compte que le risque de se tromper est de moins en moins épeurant avec le temps et la curiosité l’excitation d’essayer quelque chose de nouveau grandit et est souvent et éventuellement beaucoup plus grand que le risque de se tromper ou le risque de ne pas aimer ça.
Donc c’est pour ça que je fais cette vidéo-là en ce moment. J’ai jamais fait de vidéo. J’essaie autre angle pour filmer en ce moment parce que le
dernier vidéo je l’aimais pas. Je suis pas encore très bon pour éditer, j’ai trouvé ça… par exemple en 4 heures j’ai essayé des choses jusqu’à temps que ça donne une édition qui était à peu près acceptable et je peux vous garantir que d’ici… une dizaine de vidéos ça va s’être vraiment beaucoup amélioré. Je vais avoir recommencé trois ou quatre fois plutôt que 18.
Il faut vraiment y aller à petits pas et y aller par petites expériences contrôlées. Se lancer dans ce qu’on connaît pas : Oui! Absolument!
Surtout si on n’est pas un expert, des fois c’est ce qui est le plus rafraîchissant
Donc, voici mes conseils pour terminer : Essayez! Ne pensez pas à ce que les autres vont dire. Vous avez le droit d’avoir des opinions, de vivre quelque chose d’une manière particulière. Vous avez le droit de souhaiter des choses. Tout ça vous appartient et tout ça, vous avez le
droit de l’écrire vous avez le droit de faire des vidéos là-dessus! C’est une excellente manière de combattre son syndrome de l’imposteur et
éventuellement, lorsque vous dites :
« J’suis pas un expert, j’suis junior, j’ai pas l’expérience », bien vous serez surpris de voir à quel point simplement écrire un article ou deux sur un sujet qui vous tient à cœur, même si vous n’êtes pas experts et, des fois, ça a encore plus de crédibilité si vous dites « Je ne suis pas expert, mais j’ai découvert que, par tel ou tel moyen… » les gens vont des fois vous lire encore plus que les soi-disant gourous experts d’à peu près toutes les choses dans le monde.
Donc essayez-le et vous verrez que, éventuellement, vos réflexes d’autrefois vont simplement disparaître.
Maintenant, aujourd’hui avec tous les essais et erreurs que j’ai fait, c’est plutôt pour moi épeurant de ne PAS essayer quelque chose et je trouve ça très très emprisonnant de rester dans mon petit cocon où je suis à l’aise. Il n’y a rien de pire que des pantoufles pour moi j’ai presque tout l’temps envie d’essayer de nouvelles chaussures. Donc dès qu’il y a quelque chose que… « Ha! Je connais pas, je ne l’ai jamais fait! »
maintenant je vais essayer! C’est génial, je vais essayer et je vais pouvoir le raconter.
Donc pour tous ceux qui ont toujours rêvé d’avoir un blog, un canal YouTube, lancez-vous! Ça vaut la peine! Si ça marche pas, arrêtez, essayez quelque chose de nouveau. Vous allez voir, éventuellement votre zone de confort va s’agrandir et plus personne pourra dire que vous n’êtes pas
un expert, vous parlerez plus fort qu’eux.
Sur ce, je vous souhaite une très belle fin de journée et n’oubliez pas : le monde du travail ne se changera pas tout seul et pour ça, on a besoin que tout le monde sorte de sa zone de confort! Détruisez votre syndrome de l’imposteur!
Bonne journée
Propriétaire de Primos Populi, partenaire et coach chez Moabi. En tant qu’ancien gestionnaire, je préconise l’approche “les gens d’abord, et le reste suivra”. Mes sujets de prédilection sont la culture organisationnelle, le droit à l’erreur et l’abaissement du centre de gravité du pouvoir décisionnel. Je cultive l’épanouissement des gens.