Pourquoi mettre l'accent sur votre "Pourquoi"?

Pourquoi mettre l’accent sur votre « Pourquoi »?

J’aimerais vous raconter une histoire. Un fait vécu de développement personnel, d’épiphanie et découverte d’une raison d’être. L’histoire se passe en 2017…

Le déclic

En avril 2017, un déclic a eu lieu chez moi. Mon équipe et moi vivions un moment difficile. Le moral était au plus bas, nous étions en plein milieu d’une « death march« . Les heures supplémentaires abondaient, la satisfaction au travail n’était pas au rendez-vous. Les 4 premiers mois de cet emploi avaient été les plus beaux de ma carrière, et soudainement, je me retrouvais à aller travailler à reculons.

Mais que s’est-il passé?

Je me suis rendu compte à ce moment là que mon influence en tant que Scrum Master se limitait généralement à mon équipe et à mon environnement immédiat. Que je pouvais difficilement améliorer la culture globale dans laquelle baignait mon équipe. Au point où, turbulent comme je le suis, il me venait en tête des questions telles que : suis-je un bon Scrum Master? Est-ce vraiment ce que j’ai envie de faire? Est-ce ce que je devrais faire autre chose, et quoi?

Le pourquoi

Au même moment, je commençais à m’intéresser à Simon Sinek. Sa conférence et son livre « Start with why » me fascinaient. Sans tomber dans les détails, c’est la théorie selon laquelle les gens ne nous suivent pas à cause de ce que nous faisons, mais à cause de pourquoi nous le faisons.

C’est pour cette raison que, étant donné la situation, j’ai décidé de me demander « Pourquoi? », plutôt que « Quoi? ». Je n’avais pas encore la moindre idée à quel point cela aurait un impact, mais j’avais le sentiment profond que je devais trouver cette information à tout prix.

Le dénominateur commun

Pourquoi est-ce que je me lève le matin? Pourquoi est-ce que je me rends au travail chaque jour? Cela m’a pris plusieurs mois d’introspection avant d’avoir une réponse convenable.

J’ai commencé à récolter des données. À quelques reprises, j’arrivais à la maison et je disais « Ah c’était une BONNE journée aujourd’hui ». J’ai tenté de trouver le pattern, le dénominateur commun. Qu’est-ce qui rend une journée bonne, pour moi?

Après quelques semaines, le puzzle semble donner une réponse. Une bonne journée, c’était lorsque que j’avais eu l’occasion d’aider quelqu’un à améliorer son environnement ou ses conditions de travail. À prendre en main son avenir. Que ce soit dans mon équipe, à mon travail ou même à l’extérieur.

Le pourquoi, à tous les niveaux

Même si c’était une excellente piste, je voulais trouver où je me situais plus globalement avec mon pourquoi. Pour quelle cause noble est-ce que j’améliore l’environnement de travail de mon prochain? À quelle échelle puis-je faire une différence?

J’ai du appliquer mon raisonnement à plusieurs niveaux.

  • Globalement, je veux changer le monde. Comme tout le monde.
  • Je souhaite clore une fois pour toutes le « débat » à savoir s’il vaille vraiment la peine d’investir dans le bonheur des employés et la culture d’entreprise.
  • Plus localement, je souhaite contribuer à faire de Montréal la ville où les gens sont les plus heureux au travail.
  • Et dans mon environnement immédiat, je veux amener un maximum d’humanité au travail. Une nécessité qui, je trouve, se fait de plus en plus rare.

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Et puis après? Ça change une carrière.

Après une telle prise de conscience, les questions telles que « Que veux-je faire? » et « Est-ce que je fais la bonne chose » sont devenues obsolètes. Maintenant que mon « Pourquoi » était établi, j’allais tenter de consacrer un maximum de temps à l’appliquer.

J’ai pris le risque d’investir un certain pourcentage de mon temps de travail dans les membres de mon équipes, individuellement et en groupe, afin de les aider à prendre en main leur environnement de travail. J’ai également passé du temps avec des gens en dehors de mon équipe, et en dehors de mon entreprise, pour faire la même chose. Mon équipe a pris une tangente très positive, et a développé son niveau d’autonomie. Au niveau individuel, mes collègues commençaient à prendre leur destinée en main.

Je me suis rendu compte que 100% de la valeur humaine que j’apportais était créée par ce petit pourcentage de temps passé à aider mes pairs à se développer.

À ce moment, j’ai cessé d’être Scrum Master, et j’ai simplement commencé à être « Celui qui aide les autres à se développer ». Mon titre n’avait plus aucune importance, tout était dans le pourquoi.

J’ai complètement réécrit mon profil LinkedIn, retirant tout les buzz words techniques ainsi que la formule de rédaction professionnelle, aseptisée et froide. Au lieu de parler d’où je viens, j’ai commencé à parler de pourquoi je fais ce que je fais. D’une façon humaine et empreinte de ce qui me passionne.

Quelques temps plus tard, on m’appelle et on me dit « J’aimerais parler de ce en quoi tu crois. Nous croyons la même chose, et on a besoin de quelqu’un comme toi ». On m’offre un l’opportunité d’investir 100% de mon temps à aider des gens à se développer. J’accepte. Je suis maintenant gestionnaire de développement logiciel chez Marine Press. Ça aurait pu être n’importe quel titre, l’important est que mon rôle est d’appliquer à temps plein ce pourquoi je me lève le matin.

Je vous laisse sur cette citation qui résume assez bien ce que j’ai appris avec cette aventure.

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2 thoughts on “Pourquoi mettre l’accent sur votre « Pourquoi »?

  1. Merci Olivier,

    Trop souvent, je me remet en question face à ce que je recherche. Suis-je trop exigeante? Trop idéaliste? Le bonheur au travail est-il une utopie?
    Je cherche non seulement un travail, je cherche « ma » place. C’est à dire un milieu où je pourrai mettre mes compétences et habiletés à contribution et où également je pourrai continuer d’apprendre et de m’épanouir.
    C’est une recherche ardue mais primordiale. Je refuse de simplement travailler pour un chèque de paie.
    Votre article me donne de l’inspiration et renforce mon aspiration à trouver un milieu de travail qui sera combler mon « pourquoi ».

    Merci!

    Marie S Lamoureux

  2. Très inspirant comme témoignage. J’ai 53 ans et commence à peine à savoir le «pourquoi». J’ajouterai que le pourquoi doit être suffisamment fort pour l’emporter sur nos obligations quotidienne (famille, travail, maison, etc…) pour nous orienter vers la voie à suivre.

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